(EXEMPLE D’UN PROJET PCT)

 

Pays : XXX

Dénomination du projet : Appui à la multiplication et à la distribution de boutures saines de manioc au xx et à zz

Numéro du projet : PCT/XXX/....

Date de démarrage : Décembre 200-

Date d’achèvement : Mai 200-

Ministère chargé de l’exécution du projet : Ministère de l’agriculture (Institut pour la recherche agronomique IRA)

Contribution de la FAO:  270 000 dollars EU

Signé: ................................. Signé: .................................
 

Jacques Diouf

Directeur général

(pour le gouvernement) (pour la FAO)
Date de la signature: ................. Date de la signature: ..................

II. GÉNÉRALITÉS ET JUSTIFICATION

La République XXX est un des plus grands pays producteurs et consommateurs du manioc au monde. Avec une production d'environ 19 150 000 tonnes par an, le manioc est pratiquement la seule culture de base, parmi les cultures principales de la XXX, qui satisfait à la demande nationale et ne connaît pas d'importation officielle tandis que d'autres cultures principales telles que le mais et le riz connaissent un taux d'accroissement à l'importation. Le manioc fournit plus de 60 % de calories et est consommé par plus de 70 % de la population. En plus des racines tubéreuses, les feuilles de manioc, communément appelées "Pondu" sont très populaires et consommées comme légume vert sur toute l'étendue du pays. C'est l'un des rares légumes disponibles durant toutes les saisons de l'année. La farine et les feuilles de manioc constituent, dans le contexte de pauvreté accentuée que connaît le pays, le repas encore un peu accessible aux populations.

Toutefois, depuis plus de cinq ans, l’état phytosanitaire du manioc est devenu alarmant à cause d’une recrudescence de certaines maladies notamment la mosaïque (CMD), la bactériose (CBB) et la cochenille radicole. La maladie «d'épaississement des boutures » récemment observée sur le manioc planté en forêt et la suspicion de la variante ougandaise du virus de la mosaïque de manioc ont aggravé la situation déjà précaire de la production du manioc. En plus, par son mode de propagation végétative, plusieurs facteurs dont l’accumulation des pathogènes et des mutations sporadiques, entraînent la dégénérescence et/ ou le vieillissement précoce du matériel génétique qui n’est plus renouvelé comme par le passé.

Depuis plus d’une décennie, le pays fait face à une période de crise générale due à la dégradation de la situation économique et aux guerres. Cette crise a particulièrement touché les services du Ministère de l’agriculture avec les effets négatifs sur la recherche – développement et l’abandon/ destruction des parcs à bois qui servaient jadis au renouvellement des boutures saines auprès des paysans. Dans le cadre du programme agricole d’urgence mis en œuvre avec l'appui de la FAO, une demande pressante en boutures améliorées du manioc ne parvient pas à trouver solution faute des sources d’approvisionnement en ce matériel. Il y a donc un manque cruel en matériel de plantation auprès des paysans. Ceci, couplé au mauvais état phytosanitaire du manioc, pourrait exposer de nombreuses familles du pays à une insécurité alimentaire surtout les populations rurales et celles de la ville de ....

La Représentation de la FAO sollicitée par le Gouvernement pour apporter une assistance dans ce domaine, a dépêché une mission d’expertise pour un mois (mi-mai à mi-juin 200-) dans les provinces du xx, du yy et de zz. L'objet de cette mission était d’évaluer l’incidence des maladies et ravageurs affectant la production du manioc, d’identifier la disponibilité des variétés résistantes et de formuler des actions urgentes pour relancer la multiplication et la distribution des boutures améliorées auprès des paysans. L’étude a confirmé la gravité de la situation phytosanitaire du manioc et l’urgence pour le Gouvernement de définir une stratégie pour une intervention rapide dans la production et la diffusion des variétés résistantes aux maladies et ravageurs du manioc. De même, il a été noté dans ce cadre que l’Institut pour la recherche agronomiques (IRA) à ... disposait de quelques variétés améliorées dont quatre d’entre elles renfermaient un bon degré de résistance aux maladies et pourraient servir de matériel de base à une opération rapide de multiplication des boutures de manioc. Suite à cette mission et avec l’appui du Gouvernement, des concertations ont eu lieu entre les différents partenaires concernés dans la production du manioc en XXX en vue de la redynamisation de la collaboration entre l’IRA et l’IITA – Ibadan (Institut international d’agriculture tropicale) pour les activités de recherche et développement sur la culture du manioc. A cet effet, l’IITA va financer la formation d’un expert de l’IRA à Ibadan pour un court stage sur la gestion des plantules tissulaires de manioc et cet expert ramènera en XXX environ 200 clones parmi les clones élites de l’IITA pour évaluation, sélection et diffusion éventuelle en milieu paysan. Le programme mondial de lutte intégrée de la FAO Rome (Global IPM Facility) a aussi financé le recrutement d’un consultant national pour trois mois (mi-juin à mi-septembre 200-) afin de coordonner les activités de lutte intégrée contre les maladies et les ravageurs du manioc.

La province xx et la commune rurale de ... (zz) constituent les greniers les plus importants de la capitale du pays et leurs productions agricoles sont facilement transportées sur la capitale. En plus, le xx présente des opportunités et atouts non négligeables pour la relance de la production du manioc notamment l’existence des structures de recherche agronomique dont les stations de recherche et des centres d’adaptation de l’IRA, la disponibilité relative du matériel végétal amélioré, la présence des fermes semencières et des agri-multiplicateurs, l’existence de quelques chaînes audiovisuelles, etc. L’IRA possède par ailleurs des ressources humaines qu’il faudrait renforcer pour améliorer l'expertise dans les techniques de multiplication de manioc. Par contre, il manque de moyens financiers pour organiser la multiplication des boutures de manioc. La commune de ... présente également des atouts pour la production du manioc: la disponibilité des terres arables du plateau des ..., la présence des fermiers et des ONGs . Toutes ces opportunités, couplées à l’expertise nationale disponible, une fois mises à contribution et exploitées rationnellement, constitueront un avantage énorme pour la multiplication rapide du manioc en XXX et au développement de la culture du manioc, essentielle à la sécurité alimentaire des populations des provinces concernées.

C’est dans ce contexte que le Gouvernement a demandé une assistance technique urgente de la FAO, au titre du Programme de coopération technique, pour une aide aux paysans du xx et de zz afin de sécuriser et relancer la production du manioc en milieu paysan.

Cette assistance vient en complément aux initiatives passées ou en cours d’exécution dans le cadre ou en liaison avec le Programme spécial pour la sécurité alimentaire de la XXX.

L'assistance sollicitée dans le cadre de ce projet permettra de relancer et d'organiser la multiplication du manioc qui s'inscrit dans un programme plus vaste de relance de la production agricole et qui bénéficiera de l'appui attendu d'autres partenaires (PNUD, xxx, yyy).

III. OBJECTIFS DE L'ASSISTANCE

L’objectif de l'assistance est d’appuyer le Gouvernement dans son effort de développement et de renforcement des capacités de relance de la production du manioc en général, et au xx et à zz en particulier afin d'améliorer la production de cette culture et assurer la sécurité alimentaire dans les deux provinces.

Plus spécifiquement, le projet vise :

  • l'installation des champs de multiplication communautaires des variétés améliorées de manioc au niveau des villages, groupements des paysans et comités de développement;
  • l'établissement des noyaux de multiplication rapide et primaire dans les centres de recherche et/ ou dans les fermes semencières ;
  • la distribution des boutures issues de ces champs de multiplication aux paysans à partir de 10 à 12 mois après l’installation des champs de multiplication afin de relancer et sauvegarder la production du manioc ;
  • la formation des formateurs et des paysans aux techniques de multiplication rapide, de lutte participative intégrée contre les ravageurs du manioc et aux bonnes pratiques culturales du manioc et la mise en place des bases de l'école paysanne.

IV. RÉSULTATS ATTENDUS

Les 12 ha de matériel disponible à l’IRA/... seront utilisés comme matériel de base pour installer 34 ha de nouveaux champs de multiplication (basés sur l’emploi de boutures d’un ou de deux internodes) pour les champs primaires établis et contrôlés par l’IRA et les ONGs et environ 16 ha des champs de multiplication communautaire (boutures normales mais plantées à 1 m x 0.5 m). Les variétés résistantes Rav, Sadisa, Mahungu et 92/377 ont un bon degré de résistance à la mosaïque et à la bactériose. La probabilité que ces variétés résistent ou tolèrent la souche ougandaise de mosaïque est plus élevée.

A la fin du projet, les résultats suivants sont escomptés :

  • plus d’un million de mètres de boutures indemnes des maladies auront été distribuées 10 à 12 mois après l’implantation du projet et environ 500 ha de manioc amélioré établis avec les paysans tel que défini dans le plan de travail. Les boutures distribuées dans le cadre du projet permettront d’atteindre annuellement plus de 40 000 ménages agricoles (environ 200 000 personnes). Ces boutures constitueront le matériel de base pour une multiplication et distribution subséquentes des boutures dans les autres zones du pays.
  • des agents de vulgarisation et des paysans œuvrant dans les différentes structures existant dans la zone du projet seront formés dans les techniques de sélection des boutures et autres pratiques culturales. La participation des paysans (Ecole paysanne) et l’implication du Service national de vulgarisation (SNV), du Service national de semences et de l’IRA permettront le maintien des champs communautaires de multiplication après le projet.

L’exécution du projet aura comme effet de stabiliser et d’accroître la production du manioc, de contribuer à assurer une source des revenus aux producteurs et à un approvisionnement régulier et stable de la ville de ... en cossettes sèches de manioc, en racines tubéreuses fraîches de manioc doux et en feuilles de manioc (pondu).

V. PLAN DE TRAVAIL

L'exécution du projet se fera sous la responsabilité conjointe d'un Coordonateur national et d'un Expert national, assistés par un consultant CTPD et le personnel local. Des synergies, entre ce projet et la stratégie mondiale de développement de manioc (Global Cassava Development Strategy) adopté lors du forum international organisé conjointement par la FAO et le FIDA à Rome en avril 200- seront établies et garantiront une interaction continue.

Les actions prévues seront menées sur une période de 18 mois suivant une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs concernés (Ministère de l’agriculture, en collaboration avec l’IRA, les ONG de développement, les confessions religieuses et autres structures de développement impliquées dans la multiplication et distribution du matériel de plantation). La participation effective des structures et des personnes locales devrait assurer une continuation des activités après la fin du projet. L’approche participative dans la conduite des actions prévues de multiplication des champs communautaires, des méthodes de phytosanitation et autres techniques culturales en se basant sur l’Ecole paysanne sera d’application dès le départ du projet. Il y aura une antenne à l’IRA/ Centre de recherche de ... (Programme manioc) pour les activités au xx et une autre antenne à ... pour couvrir les activités au Plateau des ....

Les activités de multiplication et d’animation/vulgarisation seront assurées par l’expert national. Les capacités du programme manioc de l’IRA et des ONG seront renforcées. Un consultant CTPD, pathologiste/virologiste et spécialiste en maladies du manioc appuiera le projet pour l’identification des maladies, établira une carte de distribution des maladies et recommandera au Gouvernement les mesures phytosanitaires et de quarantaine réglementant le mouvement du matériel végétal entre les grandes zones agro-écologiques du pays suivant la répartition et la distribution des maladies et ravageurs dans ces zones. Le projet aura l’appui des vulgarisateurs des ONG et ceux du Service nationale de vulgarisation (SNV) présents dans la zone d’activité. Chaque vulgarisateur travaillera avec une dizaine de comités villageois et avec le soutien technique de l’IRA. Il aura à animer les activités en milieu paysan suivant l’approche de l’Ecole paysanne. Ce système reprend le schéma de fonctionnement du SNV et le schéma de Recherche - Développement de l’IRA qui ont donné des bons résultats en XXX.

Les activités principales comprendront :

Du 1er au 9ème mois

  • première mission de l'expert national: contact et concertation avec le Coordonnateur national du projet, les services du Ministère de l’agriculture, l’IRA et les ONG partenaires pour développer un plan de travail
  • organisation d'un atelier de démarrage du projet pour déterminer ensemble avec les partenaires, les actions prioritaires à mener, finaliser le plan de travail détaillé et le chronogramme d'activités et déterminer les taches des personnes ressources à recruter (consultant CTPD) ou à impliquer dans l'exécution du projet
  • évaluation des besoins en boutures de base, fournitures, outillages et équipements pour le projet; préparation des commandes nécessaires et organisation de la réception, selon les procédures de la FAO
  • choix des sites pour l’installation des unités de multiplication rapide de manioc et des points de multiplication primaires, secondaires et parc à bois de variétés améliorées (y compris les clones prometteurs de l’IRA et les clones introduits de l’IITA)
  • identification et sensibilisation de groupements paysans, communautés rurales/religieuses et ONG locales susceptibles de multiplier les boutures des meilleurs clones en milieu paysan 
  • évaluation des besoins en formation, identification des candidats pour la formation et élaboration d'un plan de formation avec l’IRA/... pour les vulgarisateurs des ONG et autres partenaires en accord avec les comités villageois pour le suivi quotidien des champs de multiplication. Les sessions de formation de formateurs et des agriculteurs-multiplicateurs seront organisées. Les champs communs de l'école paysanne seront installés par les agriculteurs pour les activités d'apprentissage des meilleures pratiques de production et la protection intégrées en utilisant une méthode participative et des solutions endogènes
  • première mission d'appui technique du Siège
  • première mission du consultant CTPD spécialiste en pathologie
  • Implantation des aires de multiplication de manioc:
    • 30 ha de champs primaires et isolés de multiplication rapide au xx avec les boutures à deux internodes installés par l’ERA à raison de 15 ha à ..., 5 ha chacun à ...,... et ...
    • 12 ha au xx et à zz avec les ONG et les différentes communautés confessionnelles à raison de 1 à 2 ha de multiplication communautaire par territoire. Il sera établi par territoire un total de 10 champs isolés d’environ 20 ares chacun par village ou association
    • 8 ha des champs isolés de multiplication rapide installés et supervisés par une ONG au Plateau des ... dont 2 ha avec le Service national à ..., 2 ha à ... et 4 ha à .... Les champs de ... et ... seront plantés avec les boutures normales tandis que celui de ... sera établi avec les boutures de 2 internodes.

Ces 50 ha seront plantés à 1 m x 0,5 m pour avoir une bonne densité après le dessouchage (roguing) des plants malades. Il y aura donc plus de 1 million de mètres de boutures saines qui permettront de replanter chez des paysans individuels un total de 400 à 500 ha (à l’écartement normal d’environ 1 m x 1 m) de manioc indemne des maladies importantes 10 à 12 mois après le démarrage du projet. Les paysans bénéficiaires des nouvelles boutures seront encadrés pour une bonne phytosanitation de leurs champs. A la première distribution, les 50 ha du départ seront recepés (ratooning) pour fournir encore plus de 1 million de mètres de boutures l’année suivante. Le recepage peut aller jusqu’au 3ème cycle de végétation dépendant de la fertilité du sol et de l’éclaircissement à temps des jeunes repousses après le recepage.

Du 9ème au 18ème mois

  • deuxième mission de l'expert national
  • poursuite d'implantation des aires de multiplication de manioc
  • évaluation et suivi des multiplications (MINAGRI, IRA et ONG) et des champs en fin de sélection au xx et au plateau des ....
  • Poursuite des formations participatives suivant l’approche de l’Ecole paysanne pour assurer la multiplication des boutures dans les conditions appropriées de lutte intégrée et pour éviter la propagation des maladies
  • deuxième mission du consultant CTPD
  • mise en place d'un protocole d'études sur les autres maladies non élucidées en collaboration avec l’IRA qui sera responsable de son exécution dans le cadre des actions de suivi
  • organiser des activités d’information, de sensibilisation et d’animation à l’intention de la population bénéficiaire
  • évaluation finale du projet trois mois avant la fin et élaboration d'un plan à moyen terme pour le développement de la production du manioc avec d'autres financements afin d'établir des projets similaires dans d’autres provinces comme le ......, le ...... et
  • le ..... étant donné l’augmentation de la disponibilité en matériel de plantation qui est escomptée de ce projet
  • organisation d'un atelier de fin de projet pour analyser les résultats du projet et débattre sur la stratégie de développement de la culture du manioc
  • élaboration du compte rendu final avec les conclusions et recommandations.

VI. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

La responsabilité directe d'exécution des activités du projet sera confiée à l’équipe de cadres nationaux du Ministère de l’agriculture et de l'IRA. Chacun travaillera, selon son domaine de compétence, sous la direction d'un coordonnateur national et avec l’appui technique d'un expert national. Le Gouvernement assurera la participation à temps plein du staff de contrepartie nationale durant toute la durée du projet. L'équipe nationale pourra ainsi acquérir l'expérience et la connaissance technique qui seront transmises aux techniciens/formateurs et aux agriculteurs-multiplicateurs de boutures qui participeront activement aux cours de formation.

Le renforcement des capacités dans ce projet mettra l'accent sur :

- l'acquisition des infrastructures nécessaires pour la multiplication rapide et la propagation aux stades primaire et secondaire de matériels de plantation du manioc.

- l'amélioration de capacités des ressources humaines par la formation du personnel national et des agriculteurs-multiplicateurs, et la mise en place des activités de l'école paysanne.

VII. APPORTS DE LA FAO

1. Personnel

Un consultant CTPD, spécialiste en pathologie/virologie du manioc avec expérience en protection intégrée pour 2 mois en 2 missions selon les termes de mandat joints en annexe 1.

Un expert national, spécialiste en multiplication du manioc avec une expérience en organisation, mise en place et élaboration des stratégies d'implantation et de gestion des champs de multiplication de manioc, connaissance en approche participative pour le transfert des technologies aux paysans: 10 mois en deux missions selon les termes de mandat joints en annexe 2.

Service d'appui technique

Appui technique du siège (AGPC) sous forme de deux missions de supervision technique d'une semaine chacune d'un fonctionnaire spécialiste en manioc, la première au moment de la tenue de l'atelier d’ouverture et d’établissement du plan de travail et la deuxième vers la fin du projet, au moment de la finalisation des propositions à soumettre aux autorités et pour faire le bilan du projet (Termes de mandat joints en Annexe 4).

Personnel d'appui

Un appui temporaire pour le secrétariat, l'administration et la logistique du projet sera assuré pour toute la durée du projet avec du personnel occasionnel d'appui aux activités du projet.

2. Frais de voyages autorisés (12 000 dollars EU)

Voyages officiels des consultants et personnel local impliqués dans le projet, dans le cadre de leur travail à travers la zone de projet.

3. Contrats avec des structures communautaires et ONG (25 000 dollars EU)

Pour la propagation et la distribution en masse des boutures de manioc indemnes de maladies (Termes de référence joints en Annexe 5).

4. Frais généraux et directs de fonctionnement (35 180 dollars EU)

Dépenses liées à la gestion du projet au sein du pays, y compris les frais administratifs et logistiques divers (correspondance et communication, carburant et entretien, main d’œuvre, préparation des rapports de progrès, frais d'édition et d'impression des documents techniques, compte-rendu des ateliers et rapport final du projet).

5. Matériels et fournitures (35 000 dollars EU)

Achat de fournitures/consommables, matériel divers et de l'outillage agricole nécessaires pour la réalisation du projet (Annexe 6)

6. Équipement (36 000 dollars EU)

Achat de l'équipement nécessaire pour l'exécution du projet (Annexe 6)

7. Formation (49 500 dollars EU)

Dépenses liées à la formation locale. Il s'agit de frais d’organisation des ateliers de démarrage et de clôture du projet, d’une session de formation des formateurs, de frais de formation des agriculteurs-multiplicateurs et de suivi de l’application de la méthode de l’EP par les formateurs en milieu paysan dans les champs communautaires (Annexe 7).

VIII. RAPPORTS

A la fin de chaque mission, l'expert national et le consultant CTPD prépareront un rapport technique comprenant les activités, les résultats, les conclusions et les recommandations. Le rapport de la première mission au démarrage du projet comprendra également la programmation et le plan de travail révisé tandis que celui de la dernière mission devra faire état de l'impact de l'opération.

Le Coordonnateur national devra préparer, tous les 3 mois, un rapport d’avancement étayé en précisant le degré de réalisation des activités et en communiquant les ajustements nécessaires, le cas échéant, au plan de travail.

L'expert national doit coordonner la préparation du brouillon du compte rendu final couvrant les activités, résultats, conclusions et recommandations pour le suivi, conformément aux procédures du PCT. Celui-ci sera soumis au Gouvernement par la FAO après sa mise en forme finale par les services techniques du Siège.

IX. CONTRIBUTION ET SOUTIEN DU GOUVERNEMENT

Le Ministère de l’agriculture sera responsable de l’exécution du projet et spécifiquement de ce qui suit :

  • la nomination d'un Coordonnateur national (contrepartie nationale) qui doit être impliquée en temps plein pendant toute la durée de l'exécution de projet, y compris pendant les missions des experts/consultants et le passage d’autres visiteurs importants. Il sera chargé de suivre la mise en œuvre du projet en liaison avec la FAO et d’assurer la coordination, avec le Ministère et d'autres structures/organismes techniques concernés par le projet. Les Termes de mandat proposés par le Coordonnateur national sont joints en Annexe 3;
  • le salaire du personnel national;
  • la mise à disposition d’un (e) secrétaire, d'un chauffeur et des bureaux pour les besoins du Coordonnateur national, de l'expert national ainsi que du consultant CTPD;
  • l’allocation de terrains pour la multiplication de manioc et, le cas échéant, la désignation du personnel technique/ouvrier temporaire requis pour conduire des actions de terrain pour la période planifiée;
  • l'identification des candidats pour le stage de formation ;
  • l'organisation des cours de formation et des ateliers, la mise à disposition des moyens logistiques et locaux, selon le besoin, pour les formations sur le terrain ;
  • l'organisation des dispositions administratives pour l'approbation de l'expert national et du consultant CTPD, les services et facilités dont ces derniers pourraient avoir besoin pour mener à bien leurs tâches, l'exemption de toutes taxes, les facilités d'importation des fournitures/équipements du projet et éventuellement de quarantaine ;
  • l'organisation de la collaboration active du projet avec l’ERA, les ONG de développement, les églises et autres structures de développement impliquées dans la multiplication et la distribution du matériel de plantation ;
  • l’accès du personnel de la FAO, ainsi qu'aux personnes agissant en son nom, d'avoir accès aux lieux du projet et leur fournir tous les renseignements pertinents concernant le manioc ;
  • l'encadrement et la formation des agriculteurs-multiplicateurs et la distribution du matériel de plantation après la fin du projet.

 

BUDGET DU PROJET COUVRANT LA CONTRIBUTION DE LA FAO

(en dollars EU)

 

Pays: XXX

Dénomination du projet: Appui à la multiplication et à la distribution de boutures saines de manioc au xx et à zz

Numéro du projet: TCP/XXX/....

1300 Appui administratif
5 000
1700 Consultant national
28 000
1800 Consultant sous programme de partenariat
21 160
1900 Appui technique
23 160
  1910 Supervision générale (5 200)
  1920 Supervision spécifique, UTP (1 276)
  1930 Missions de terrain (15 684)
  1950 Évaluation (1 000)
  Personnel
77 320
2000 Voyages officiels
12 000
3000 Contrats
25 000
4000 Frais généraux de fonctionnement (y compris une provision de 1 000 dollars EU pour l’édition du compte rendu final)
15 180
5000 Fournitures et matériel
35 000
6000 Équipement
36 000
7000 Frais directs de fonctionnement
20 000
8000 Formation
49 500
  TOTAL
270 000

Annexe 1

Termes de Mandat

CONSULTANT CTPD EN PATHOLOGIE DU MANIOC

 

Sous la supervision technique de AGPC et autres services concernés (AGPS, AGPP), la supervision opérationnelle de RAFR et directe de Représentant de la FAO et en étroite collaboration avec l'Expert national et le Coordonnateur national du projet, le consultant CTPD en pathologie du manioc sera chargé d'accomplir les tâches suivantes :

1ère Mission : (1 mois)

  • revoir la liste des maladies et ravageurs importants du manioc dans la zone du projet et faire le bilan des connaissances générales des producteurs de manioc en matière de contrôle des maladies et ravageurs
  • faire, avec les chercheurs de l’IRA et producteurs professionnels, un inventaire aussi complet que possible des problèmes phytosanitaires qui se posent dans la zone du projet, et établir des priorités en vue des études et actions ultérieures
  • préparer un programme de formation pour les formateurs/vulgarisateurs pour l’utilisation des techniques de lutte intégrée
  • préparer un rapport de mission faisant état des activités réalisées ainsi que des conclusions et recommandations de la première mission.

2ème Mission : (1 mois)

  • aider à identifier les agents causaux des nouvelles maladies observées dans les champs des paysans dans la zone du projet
  • recommander des mesures et procédures phytosanitaires, des techniques de production et protection intégrées à suivre dans le cadre du projet, participer à la formation pratique des formateurs/agriculteurs-multiplicateurs et définir, d’une façon précise, les actions à mener sur le terrain
  • accomplir toute autre tâche relative à la protection du manioc dans l'intérêt et dans la zone du projet à la demande du Coordonnateur national du Projet et de l'Expert national.
  • préparer un rapport de mission faisant état des activités réalisées et soumettre ce rapport au Coordonnateur national du projet et à l'expert national et à la FAO avec des recommandations précises.

Durée de la mission : 2 mois répartis en deux missions.

Lieu d’affectation : Capitale du pays ou IRA ... avec des déplacements dans la zone du projet (xx et au Plateau ...).

Qualifications : Le consultant CTPD devra être titulaire d’un diplôme supérieur en protection des plantes (Ir.MSc ou PhD) et doit avoir une connaissance approfondie dans le domaine des maladies et ravageurs de manioc. Une expérience dans l’identification des maladies virales du manioc sera essentielle.

Annexe 2

Termes de Mandat

EXPERT NATIONAL

SPÉCIALISTE EN MULTIPLICATION DU MANIOC

 

Sous la supervision technique de AGPC et autres services concernés (AGPS, AGPP), la supervision opérationnelle de RAFR et directe de Représentant de la FAO et en étroite collaboration avec le Coordonnateur national du projet et le personnel d'appui, l'Expert national sera chargé d'accomplir les tâches suivantes :

1ère Mission : au début de projet (6 premier mois)

  • préparer la liste des structures relais et des partenaires sur terrain
  • organiser un atelier de démarrage du projet pour informer et sensibiliser les différents partenaires/acteurs sur les activités du projet
  • préparer en collaboration avec l’IRA, les ONGs et autres partenaires, un plan de travail détaillé avec un calendrier d'exécution de toutes les activités du projet 
  • établir les protocoles d’accord et contrats entre le projet et les ONG/structures locales de développement et organisations d'agriculteurs-multiplicateurs pour la production des boutures de manioc
  • participer activement à l’identification, en collaboration avec l’IRA, des sites de champs de multiplication primaires
  • finaliser les besoins en fournitures, outillages et équipements nécessaires pour le projet et organiser l'achat
  • superviser les opérations d'achat, de réception et de distributions des intrants du projet et assister les différents partenaires dans l'utilisation des moyens mis à leur disposition 
  • identifier les besoins en formation, préparer le programme et contenu des formations et organiser les formations pour le personnel national technique et les agriculteurs-multiplicateurs
  • suivre la mise en place des champs de multiplication primaires, secondaires et communautaires et superviser techniquement et périodiquement l’état de ces champs
  • préparer un rapport de mission faisant état des activités réalisées ainsi que des conclusions et recommandations de la première mission.

2ème Mission : avant la fin du projet (4 dernier mois)

  • suivre les opérations de terrain relatives au projet et veiller à la préparation et à la centralisation des rapports trimestriels des sous-traitants chargés de la multiplication du matériel de plantation du manioc et du consultant CTPD.
  • évaluer l'impact du projet et faire des recommandations pour les actions de suivi du projet
  • évaluer éventuellement l'impact des opérations sur les revenus des bénéficiaires et sur la sécurité alimentaire des secteurs où on a effectué les distributions
  • élaborer le brouillon du rapport technique et du compte rendu final couvrant les activités du projet et faisant état des résultats, conclusions et recommandations, et incluant un programme d’actions pour le futur, conformément aux procédures du PCT
  • organiser un atelier de fin de projet.

Durée: 10 mois répartis en deux missions.

Lieu d’affectation: IRA ... avec des voyages dans la zone du projet.

Qualifications: L’Expert national devra être titulaire d'un diplôme supérieur en agronomie/horticulture (Ir.MSc ou PhD). Une expérience préalable dans le domaine de multiplication de manioc est essentielle.

 

Annexe 3

Proposition de Termes de Mandat

COORDONNATEUR NATIONAL DU PROJET

 

Sous la supervision du Ministère de l’agriculture et en étroite collaboration avec le Représentant de la FAO, avec l'Expert national et avec l’appui du consultant en pathologie et du personnel local, le Coordonnateur national veillera au bon déroulement des activités du projet. Plus spécifiquement, il sera chargé de :

  • s'assurer de la contribution du Gouvernement dans la mise en œuvre du projet et assurer la gestion des moyens mis à la disposition par le Gouvernement
  • participer à la préparation du plan de travail détaillé d'exécution du projet
  • informer et sensibiliser les différents acteurs sur les activités du projet et participer à l’établissement des protocoles d’accord et contrats entre le projet et les partenaires
  • participer à l'organisation des ateliers de travail et de différentes formations
  • faciliter les tâches de l'Expert national et du consultant CTPD ;
  • préparer les rapports d’avancement du projet ; et
  • contribuer à la préparation du compte rendu final du projet.

 

Annexe 4

Termes de Mandat

MISSIONS D’APPUI TECHNIQUE DU SIEGE (AGPC)

 

1ère mission - 7 jours au début de projet en vue de :

  • prendre contact avec les partenaires nationaux (ministère, IRA, ONG, associations paysannes) et ceux de la coopération bi et multilatérale impliqués dans le projet pour les informer des objectifs, résultats attendus et activités du projet d'une part, et pour les sensibiliser afin d'obtenir leur participation effective
  • faire un briefing avec l'Expert national et le Coordonnateur national du projet et apporter un appui technique à l'Expert national sur la mise en œuvre du projet (dispositions locales, contribution de la FAO et procédures)
  • superviser l’élaboration du plan de travail détaillé du projet
  • apporter un appui méthodologique et technique à la préparation de l'atelier de démarrage du projet
  • rédiger un rapport qui contient les principales conclusions et recommandation de la mission.

2ème mission - 7 jours à la fin du projet en vue de :

  • évaluer les résultats obtenus par le projet sur la multiplication et distribution des boutures ainsi que sur la formation des agents de vulgarisation et des agriculteurs-multiplicateurs
  • rencontrer les partenaires concernés par le projet et discuter des actions à mener pour assurer la continuité des activités initiées par le projet
  • contribuer à la rédaction des conclusions et recommandations/compte-rendu final du projet.
 

Annexe 5

Termes de Référence

CONTRATS DE MULTIPLICATION ET DISTRIBUTION DES BOUTURES.

 

Objet

Conduire, en sous-traitance avec les structures communautaires et selon le plan de travail approuvé, les activités de propagation des boutures de manioc. Les boutures de manioc ainsi produites doivent être de bonne qualité et indemnes de maladies.

Tâches à accomplir

  • 12 ha de champs de multiplication au xx et à zz avec les ONG et les différentes communautés confessionnelles à raison de 1 à 2 ha de multiplication communautaire par territoire (y compris la phytosanitation, lutte intégrée contre les maladies et ravageurs et éventuellement lutte biologique). Il sera établi par territoire un total de 10 champs isolés d’environ 20 ares chacun par village ou association.
  • 8 hectares de champs isolés de multiplication au Plateau des ... dont 2 ha à ...., 2 ha à ...u et 4 ha à ... (y compris la phytosanitation, lutte intégrée contre les maladies et ravageurs et éventuellement lutte biologique). Les champs de ... et ... seront plantés avec les boutures normales tandis que celui de ... sera établi avec les boutures de 2 internodes.
  • Participer, avec l'aide du service de vulgarisation (SNV) et de la structure d'encadrement en production semencières, à la distribution des boutures auprès des communautés productrices de manioc dans la zone du projet.

Résultats attendus

Disponibilité des boutures de manioc à planter afin d'augmenter la production du manioc et contribuer à assurer la sécurité alimentaire dans la zone du projet.

Structures de sous-traitance : Associations paysannes, Communautés confessionnelles, Groupes d'agriculteurs-multiplicateurs et ONGs locales.

Structure de coordination : IRA/....

Coût total estimé : [1 250 $/ha (coût d’établissement d'1 ha de champ de multiplication et de distribution de boutures) x 20 ha = 25 000 $EU]

 

Annexe 6

 

LISTE PROVISOIRE D' INTRANTS

 

ÉQUIPEMENTS

$EU

1 véhicule (pick-up 4WD double cabine à carrosserie ouverte)

25 000

1 ordinateur avec imprimante laser et accessoires

3 500

1 photocopieuse

2 000

Équipement audiovisuel pour la formation(1 appareil de photo,

1 rétroprojecteur, 1 projecteur de diapositives et accessoires)

5 500

TOTAL

36 000

 

MATÉRIELS ET FOURNITURES

Matériels et fournitures (serres d'acclimatation, feuilles en plastique, sécateurs, kit de détection de virose, etc.) pour la multiplication rapide, l'établissement des champs primaires/isolés à ..., ..., ... et ... par l'IRA et la distribution des boutures de la première multiplication aux structures communautaires

25 000

Fourniture de bureaux et matériel de formation

5 000

Outillages agricoles

5 000

TOTAL

35 000

 

Annexe 7

PROGRAMME DE FORMATION

 

Atelier de démarrage du projet

Un atelier de 2 jours pour le démarrage du projet afin de déterminer les actions prioritaires à mener et de finaliser le programme d'activités. Il regroupera 30 participants représentants les partenaires (Ministère de l’agriculture , l’IRA, les ONG de développement, les églises et autres structures de développement) dans l'exécution du projet.

Coût estimé : 30 x 2 x 50 $(transport and séjour à la capita le) = 3 000 $EU

Formation des formateurs

La session de formation des formateurs aura à approfondir, entre autres, les techniques de multiplication rapide et conventionnelle de manioc, l’identification des maladies et ravageurs, la phyotosanitation, le choix des variétés et boutures, les techniques culturales appropriées, l’approche participative y compris la méthode de l’école paysanne.

  • La formation aura lieu pendant deux semaines (14 jours) ;
  • Nombre total de participants : 30 ;
  • Lieu de formation : IRA ... ;
  • Coût estimé : 30 x 14 x 25 $(transport et séjour) = 10 500 $EU.

Formation des agriculteurs-multiplicateurs

Les agriculteurs-multiplicateurs seront formés dans les centres de multiplication communautaires aux techniques de propagation de matériel de plantation, à l'utilisation des pratiques culturales améliorées et de lutte intégrée selon la méthode de l'EP.

  • La formation aura lieu en plusieurs séances de 2 jours (20 séances) dans la zone du projet ;
  • Nombre de participants par séance : 40 ;
  • Lieu de formation : dans les centres de multiplication communautaires ;
  • Coût total estimé : 2 x 20 x 40 x 15 $= 24 000 $EU

École paysanne (EP) pour les agriculteurs.

Le projet aidera à mettre en place les bases d'une école de terrain pour augmenter la production du manioc de manière durable dans le cadre d'une participation plus active des femmes (et des hommes) dans la lutte intégrée (IPM) contre les maladies et ravageurs du manioc. L'objectif principal est de développer chez les groupes de femmes/hommes agriculteurs un bagage technique pour continuer (par eux/elles-mêmes) à faire face aux problèmes de la production du manioc après le projet. L'EP va utiliser les champs communs pour montrer, expliquer par des exemples et permettre aux agriculteurs de comprendre et adopter des recommandations acceptables au sein de leur dynamique, réalités écologiques, sociales et économiques.

  • Durée : 12 mois de campagne culturale avec des activités de suivi bihebdomadaire ;
  • Nombre de formateurs/formatrices : 5 ; nombre d'agriculteurs : 50 ;
  • Lieu de formation : dans les champs communs ;
  • Coût total estimé pour les activités d'IPM et le suivi bihebdomadaire des activités de suivi de l'EP : (5 x 12 x 50 $) + (50 x 12 x 10 $) = 9 000 $EU.

Atelier de fin de projet

Un atelier de restitution de 2 jours regroupant 30 participants représentant les partenaires (Ministère de l’agriculture, l’IRA, les ONG de développement, les églises et autres structures de développement) dans l'exécution du projet. Il débattra de résultats du projet afin de dégager les conclusions et recommandations pour une production durable du manioc. Il constituera un forum pour discuter de l'ébauche de la stratégie nationale de manioc en présence des partenaires au développement intéressés au manioc. Coût estimé : 30 x 2 x 50 $= 3 000 $EU.