(EXEMPLE D'UN PROJET PCT)

 

Pays:   XXX
Dénomination du projet:   Appropriation de techniques d'économie de l'eau à la parcelle
Numéro du projet:   PCT/XXX/....
Date de démarrage:   mois/année
Date d'achèvement:   mois/année
Organisme chargé de l'exécution du projet :   Ministère de l'agriculture
Contribution de la FAO:   308 000 $É.-U.
Signé: ............................   Signé: .................................
(pour le Gouvernement)   Jacques Diouf
Directeur général
(pour la FAO)
Date de la signature:   Date de la signature:

 

I. GÉNÉRALITÉS ET JUSTIFICATIONS

Depuis de nombreuses années, le XXX a consenti des investissements considérables pour la mobilisation des ressources en eau, l'extension et la modernisation de l'irrigation dans le cadre d'une politique harmonieuse et d'une gestion intégrée des ressources en eau.

Les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière de mobilisation des ressources en eau permettent de disposer actuellement en année moyenne de XXX milliards de m3, soit 65% du potentiel.

Actuellement, AAA ha sont irrigués d'une façon permanente et BBB ha sont en cours d'équipement. Bien que cet ensemble ne représente environ que 10% de la superficie agricole utile, il contribue pour 45% de la valeur ajoutée agricole, 75% des exportations des produits agricoles et 50% de l'emploi direct dans le secteur.

Au regard de la superficie agricole utile qui s'élève à environ YY millions d'hectares, inégalement repartis dans les différentes régions agro-climatiques du pays, ce sont les ressources en eau disponibles qui limitent le potentiel des terres irrigables.

Pour assurer un développement durable du secteur irrigué, un Programme d'amélioration de la grande irrigation a été mis en oeuvre à partir de 199-. Ce programme, qui constitue une composante essentielle du Plan national d'irrigation, a pour objectif:

  • l'amélioration de l'efficacité des systèmes d'irrigation par leur réhabilitation et l'introduction de méthodes modernes, de leur exploitation et de leur maintenance;
  • le renforcement des capacités de gestion des offices de mise en valeur, par l'introduction de techniques modernes de gestion;
  • l'amélioration de l'application de l'eau au niveau de l'exploitation par l'introduction de techniques appropriées de maîtrise de l'eau.

Pour la mise en oeuvre de l'amélioration de l'application de l'eau à la parcelle, un Plan d'action global tenant compte des particularités et des spécificités de chaque périmètre a été élaboré. Ce plan s'articule autour de deux composantes complémentaires:

  • l'élaboration et la gestion de référentiels régionaux sur les paramètres d'irrigation et la mise au point de techniques visant l'amélioration des performances de l'irrigation;
  • la diffusion de ces référentiels et de ces techniques au niveau des exploitations agricoles au moyen de la formation et du conseil en irrigation.

Pour soutenir et mettre en oeuvre ce plan, un Réseau national de recherche-développement groupant les compétences nationales opérant dans le domaine de l'irrigation a été mis en place. Ce réseau a pour mission de:

  • développer les outils scientifiques en matière de recherche et d'expérimentation;
  • apporter un soutien scientifique et technique aux agents de développement et de conseil sur le terrain;
  • mettre au point et diffuser les techniques modernes de maîtrise et d'application de l'eau à la parcelle;
  • promouvoir la normalisation et l'homologation des matériels et matériaux utilisés en irrigation.

Pour assurer l'intégration des programmes de recherche et d'expérimentation aux activités de développement et aux préoccupations des exploitations, ce réseau a été structuré en trois niveaux:

  • au niveau national par un Centre national de recherche-développement;
  • au niveau régional, des Stations expérimentales d'hydraulique agricole;
  • au niveau local, des équipes de conseil et d'encadrement technique des usagers, spécialisées en hydraulique agricole.

Le Centre national de recherche-développement a pour mission principale d'apporter l'appui scientifique et technique nécessaire aux différents programmes de recherche appliquée et d'expérimentation. Il devra pour ce faire traiter des aspects fondamentaux et méthodologiques de la recherche appliquée à l'irrigation et au drainage et contribuer à la formation des ingénieurs de recherche et des conseillers en irrigation. En tant que noyau central du réseau, il veille à la cohérence, à la pluridisciplinarité et à la qualité des programmes d'action au sein du réseau, fait circuler l'information, valorise les acquis et diffuse les connaissances; d'une manière générale, il anime le réseau. Le centre national est constitué par l'association du Service des expérimentations, des essais et de la normalisation, l'Institut agronomique, et son organisme de recherche agronomique et d'un Laboratoire public des études et des essais. Ses compétences seront enrichies par le développement de coopérations scientifiques et techniques avec d'autres institutions qui ont une expérience en matière de recherche appliquée, en maîtrise de l'eau en général et en irrigation et drainage en particulier.

Les stations expérimentales d'hydraulique agricole ont pour mission d'exécuter les essais arrêtés dans le cadre des programmes pluriannuels de recherche et d'expérimentation, ayant pour objectif l'établissement des référentiels régionaux et le développement des techniques adaptées sur l'encadrement et la coordination scientifique et technique du Centre national. Elles élaborent et assurent le transfert des outils, méthodes et messages nécessaires aux conseillers pour la formation et l'encadrement des usagers mais aussi des gestionnaires des réseaux pour l'établissement des programmes de distribution de l'eau. Ces stations apportent également aux conseillers l'appui technique pour la mise en oeuvre des démonstrations, et pour les actions de formation.

Les équipes de conseil et d'encadrement technique sont rattachées au stations expérimentales. Ces agents, après avoir reçu une formation technique appropriée (référence, méthodes et outils) ont pour tâche d'initier les usagers aux nouvelles techniques, les aider à raisonner leur choix et à contrôler le fonctionnement de leurs installations et les performances de l'irrigation sur leurs exploitations. Ce réseau et les structures qui en découlent ont été créés en 1996 sur la base d'un ancien système de recherche appliquée. Bien que leur mandat soit précis et leurs tâches bien définies, ces structures n'ont pas l'expérience d'une approche intégrée alliant recherche et développement. De plus, l'indispensable interaction avec les irriguants, dans une vision de recherche/adaptation participative et interactive, n'est pas encore maîtrisée par ces structures habituées jusqu'à présent à une approche plutôt dirigiste de la recherche et de l'adaptation de techniques appropriées d'irrigation qui n'a pas donné les résultats escomptés.

Le Réseau national de recherche développement doit donc relever le double défi d'une importante restructuration de son système de recherche-développement et d'un changement d'attitude dans lequel les irriguants jouent un rôle central à toutes les étapes des expérimentations et les structures se limitent au rôle de fournisseurs de services, en l'occurrence ici d'assistance technique.

Les ressources en eau sont un facteur limitant pour l'agriculture du XXX. Les ressources en eau du pays sont pratiquement toutes mobilisées et on considère que les gains les plus importants devront provenir dans le futur d'une meilleure exploitation des ressources existantes. Toute action visant une amélioration de la productivité de l'eau en irrigation contribue donc directement à une augmentation des potentialités agricoles du pays et par là à une amélioration de la sécurité alimentaire dans ce pays à vocation essentiellement agricole.

D'autre part, l'agriculture est généralement divisée en deux catégories bien distinctes selon que l'on se trouve en situation de grande irrigation (c'est le cas de ce projet) ou en terres cultivées en pluvial et la petite irrigation. Dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, la FAO est en train d'étudier une requête du Gouvernement du XXX relative à l'amélioration de la production agricole dans les terres non irriguées. Les deux actions, tout en ayant le même objectif général d'amélioration de la sécurité alimentaire, se complémentent donc parfaitement en ce sens qu'elles touchent les deux grandes catégories de terres cultivées du pays. D'autre part, la très grande différence entre les problématiques de la grande irrigation et des terres non irriguées justifient parfaitement le besoin de deux actions séparées.

C'est pour introduire cette approche nouvelle, à laquelle ses Services ne sont pas habitués, que le Gouvernement du XXX a demandé l'assistance de la FAO, au titre du Programme de coopération technique. Le projet s'intégrera dans le cadre des efforts menés par le XXX pour une meilleure valorisation de l'eau d'irrigation. Il contribuera à terme à l'amélioration de l'efficience de l'irrigation dans les grands périmètres irrigués au XXX, afin de permettre une utilisation optimale des ressources en eau et de maximiser la production agricole irriguée dans un contexte de rareté des ressources en eau.

 

II. OBJECTIF DE L'ASSISTANCE ET RÉSULTATS ATTENDUS

L'objectif spécifique de l'assistance est de mettre au point une méthodologie d'appropriation par les producteurs de techniques et méthodes d'irrigation performantes assurant une utilisation efficiente de l'eau dans une zone pilote d'un périmètre d'irrigation.

Cette appropriation par les producteurs de techniques et méthodes d'irrigation performantes se fera par: i) la réalisation d'un programme complet d'application et de démonstration en milieu paysan des techniques d'irrigation appropriées dans une zone pilote, ii) la mise au point d'une méthodologie de suivi léger et d'évaluation participative des performances des techniques proposées et de leurs conditions d'appropriation par les membres d'associations d'irriguants (AI), iii) la conduite d'actions de formation et de sensibilisation des techniciens et des usagers de ces AI, iv) la préparation de fiches techniques et de supports de formation et d'information, et v) l'échange d'expérience au travers des réseaux nationaux et internationaux.

Les résultats escomptés sont les suivants:

  • une méthodologie pour l'appropriation par les irriguants des techniques d'irrigation économisatrices d'eau
  • trois parcelles de démonstration équipées avec des techniques économisatrices d'eau
  • un référentiel technique qui puisse être utilisé dans d'autres sites
  • des activités de formation incluant des déplacements dans le pays et un voyage d'études pour 4 personnes
  • du matériel didactique relatif à l'économie d'eau en irrigation
  • le démarrage d'un réseau national d'économie de l'eau en irrigation.

 

III. DÉVELOPPEMENT DES CAPACITÉS NATIONALES

Le projet, en assurant la mise au point de méthodologies d'application des technologies adaptées à l'économie de l'eau et la formation des cadres et techniciens, cherche directement à développer des capacités nationales en la matière.

 

IV. PLAN DE TRAVAIL

1) Analyse concertée des contraintes et de leurs résolutions:

  • élaborer un plan de travail détaillé en choisissant les modalités de déroulement de l'analyse diagnostic concertée portant d'une part sur les techniques disponibles et d'autre part sur la situation actuelle des producteurs de la zone d'application;
  • faire la synthèse du contexte global dans les domaines technique, socio-économique et financier expliquant les pratiques actuelles en matière d'irrigation des producteurs de la zone du projet;
  • procéder à une analyse documentaire rapide sur le travail de mise au point méthodologique déjà effectué, en vue de l'implication plus grande des agriculteurs et de leurs associations dans les dispositifs d'appui à une gestion plus efficace de leurs ressources en eau et de la productivité de leurs cultures irriguées;
  • élaborer, en liaison avec le Réseau national, une typologie des situations rencontrées en termes de contraintes et de potentialités et propositions d'améliorations envisageables avec les contraintes techniques, économiques et organisationnelles restant à lever.

2) Choix des techniques et protocole d'expérimentation:

  • conduire des enquêtes rapides et participatives sur les contraintes et potentialités des différents types de situations rencontrées;
  • synthétiser les résultats avec les partenaires concernés et discuter et définir un protocole expérimental;
  • évaluer et sélectionner les techniques d'irrigation susceptibles d'être appliquées dans le cadre du projet telles que l'irrigation localisée, l'aspersion à basse pression, l'utilisation d'antennes et de rampes enterrées;
  • proposer des hypothèses de travail pour modifier les méthodes d'irrigation existantes, introduire les techniques proposées et gérer les relations de partenariat avec les agriculteurs;
  • choisir des zones et des parcelles de démonstration;
  • identifier les séquences et activités des protocoles devant se dérouler durant 2 campagnes agricoles (planification, contrat d'application avec les producteurs, modalités d'observation, enregistrement des mesures de performance des techniques et du matériel introduit et analyse des résultats).

3) Déroulement et suivi des démonstrations en milieu paysan:

  • valider le protocole expérimental avec les partenaires concernés (producteurs, cadres de l'Office, le Centre national de recherche développement, et les autres intervenants en la matière);
  • concevoir avec les partenaires concernés et mettre en place un système léger et opérationnel de suivi des performances du matériel d'irrigation dans les parcelles retenues et des caractéristiques et pratiques d'emploi de ce matériel en termes technique et financier; décrire les modalités de collecte et d'analyse des résultats des tests qui devront être conduits en milieu paysan;
  • introduire les techniques sélectionnées dans 3 parcelles pilotes de 5 ha chacune qui devront servir aussi de parcelles de démonstration. Dans la mesure du possible, le Gouvernement dégagera également les fonds nécessaires à l'équipement de deux parcelles supplémentaires, ce qui devrait permettre d'obtenir un meilleur échantillonnage et une meilleure évaluation des résultats de la méthode suggérée;
  • concevoir et tester un système opérationnel de pilotage et d'avertissement à l'irrigation dans la zone du projet;
  • suivre régulièrement les paramètres à analyser en termes de performances technique et économique.

4) Capitalisation des résultats:

  • évaluer avec les partenaires impliqués les performances des techniques d'irrigation introduites par le projet sur la base des résultats du suivi;
  • concevoir un cadre pour le développement de référentiels technico-socio-économiques régionaux pouvant être proposés pour d'autres partenaires (Offices, Chambre d'agriculture, Institutions de formation, ONG, etc.); capitalisation des résultats du projet dans ce référentiel;
  • finaliser les produits issus de ces exercices sous forme d'un kit complet d'outils nécessaires aux agents pour le déroulement de leurs tâches en matière de diagnostic des pratiques actuelles, en matière d'introduction de matériel et de pratiques d'irrigation plus économes en eau et en matière de pilotage et d'avertissement à l'irrigation; préparer un montage stratégique et un plan d'action pour l'extension des résultats à l'Office responsable du projet.

5) Formation et information:

  • identifier les objectifs, besoins, contenus et modalités de la formation en irrigation à l'attention des techniciens et des producteurs;
  • préparer des supports didactiques et d'information (brochures, fiches technico-socio-économiques, maquette pour des affiches de sensibilisation, etc.) concernant l'adoption des techniques d'irrigation économisatrices d'eau;
  • conduire des sessions de formation et un séminaire de restitution des acquis du projet;
  • encadrer la formation d'un jeune professionnel en irrigation pendant 3 mois.

6) Échanges d'expériences en réseau:

  • identifier les réseaux et leurs membres concernés par la problématique du projet au XXX même et dans les pays du pourtour méditerranéen ainsi que dans d'autres zones similaires ou confrontées aux même problèmes;
  • promouvoir au travers de la FAO des échanges d'information et d'expériences par le biais de communication électronique et par l'organisation d'un Atelier régional de concertation avec des visites sur les sites des tests paysans;
  • organiser des voyages d'étude au XXX pour les producteurs de la zone retenue et à l'Étranger pour 3 techniciens et 5 producteurs.

 

IV. APPORTS DE LA FAO

1. Consultants internationaux

  • un spécialiste de la gestion de l'eau à la parcelle ayant une expérience en approche participative et en organisation des producteurs, pour une durée de 4 mois en 4 missions échelonnées sur 18 mois;
  • un économiste, spécialiste en gestion des exploitations et en montages financiers avec une expérience en matière d'irrigation pour une durée de 2 semaines;
  • deux spécialistes des techniques d'irrigation pour une semaine chacun (experts en irrigation localisée et en micro-aspersion);
  • deux semaines de consultation dans des spécialités à identifier en fonction des besoins qui seront ressentis en cours du déroulement du projet et sur la base de mandat à définir par les services techniques du Siège.

2. Consultants nationaux

  • un agro-formateur, spécialiste en ressources humaines et en production de matériaux didactiques pour une durée de 8 mois échelonnés sur 18 mois;
  • quatre semaines de consultations spécifiques à identifier en fonction des besoins et sur la base de mandat à définir par les services techniques du Siège.
    Voir en annexe du présent document les termes de mandat de ces consultants.

3. Appui technique

Cinq missions d'appui technique de SDAR (2) et AGLW (2) et SDRE (1) pour un total de 5 semaines, en début, en cours et en fin de projet, suivant les termes de mandat en annexe de ce document.

4. Voyages officiels

Les frais de voyage des consultants, dans le cadre de leur travail pour le projet, à l'intérieur du pays et les frais de déplacement des participants aux divers ateliers.

5. Sous-traitance

Un contrat visant la production des supports de formation (fiches techniques et guide méthodologique) et de communication (une affiche et une brochure destinée aux agriculteurs) et leur tirage (respectivement en 50 et en 500 exemplaires).

6. Frais généraux et directs de fonctionnement

Les frais afférents aux activités de conception, de production de matériaux et supports de communication et de formation à l'exception de ceux prévus dans le cadre du sous-contrat. Les frais de fonctionnement des véhicules qui seront mis à la disposition de l'équipe principale du projet ainsi que de l'équipement informatique qui sera mis à la disposition du projet.

7. Matériel et fournitures

Petits matériels pour le déroulement des tests.

8. Équipement

Il s'agit du matériel d'irrigation nécessaire pour l'équipement de trois parcelles de 5 ha chacune, ainsi que des équipements de mesure nécessaires au suivi des performances de l'irrigation et aux actions d'avertissement à l'irrigation.

9. Formation

Organisation des actions de formation et des visites de terrain au XXX (pour les 20 producteurs de la zone) et à l'Étranger (pour 1 technicien et 3 producteurs) ainsi que du séminaire de restitution.

 

VI. RAPPORTS

Chaque consultant soumettra à la FAO un rapport après chaque mission avec ses conclusions et recommandations.

Le consultant international spécialiste de la gestion de l'eau, en collaboration avec le Coordonnateur national, soumettra à la FAO, pour être remis au Gouvernement, les rapports de synthèse des conclusions, propositions et recommandations issues des travaux de l'ensemble des consultants.

Le consultant international spécialiste de la gestion de l'eau, en collaboration avec le Coordonnateur national, préparera le brouillon du compte rendu final du projet, selon les procédures du PCT. Ce compte rendu sera soumis au Gouvernement par la FAO après sa mise en forme finale par les services du Siège.

 

VII. CONTRIBUTION ET SOUTIEN DU GOUVERNEMENT

Le Ministère de l'agriculture est responsable de l'exécution du projet. La Direction du génie rural assurera la mise en oeuvre. Le Gouvernement nommera un Coordonnateur national du projet qui sera responsable de la bonne marche du projet et mettra à la disposition du projet l'équipe du bureau des techniques d'irrigation de l'Office responsable de la zone du projet.

Un Comité technique de concertation, comprenant les responsables nationaux concernés, des représentants de la profession agricole, de la recherche agronomique et les partenaires au développement, sera constitué sous la présidence du Directeur de l'Office ou de son représentant pour discuter les propositions faites par le projet et donner un avis sur les choix à en retenir.

Le recrutement des consultants nationaux est assuré par la FAO, après avis de son Représentant à Rabat, de préférence en dehors de la Fonction publique. A défaut, ils seront mis en disponibilité totale pendant la durée de leurs missions.

Le Gouvernement facilitera les déplacements des consultants dans le cadre de leur travail ainsi que les contacts avec les responsables concernés et l'accès à la documentation utile.

Le Ministère de l'Agriculture et l'Office de la Zone du projet mettront à la disposition de l'équipe du projet les bureaux dûment équipés nécessaires au travail des consultants, ainsi que le personnel de soutien administratif indispensable. Ils assureront l'aménagement et l'équipement des parcelles de la zone pilote.

Le Gouvernement facilitera la tenue des ateliers prévus, en regroupant les personnes concernées et en mettant à leur disposition les locaux et équipements nécessaires à la tenue des ateliers.

Enfin, la contrepartie financière du Gouvernement, comprenant les salaires des techniciens, l'équipement de base des parcelles (y compris la réhabilitation des bornes), les frais relatifs à la formation et divers est estimée à 220 000 $É.-U.

 

BUDGET DU PROJET COUVRANT

LA CONTRIBUTION DE LA FAO
(en dollars É.-U.)

Pays:   XXX
Dénomination du projet:   Appropriation de techniques d'économie de l'eau à la parcelle dans la zone du projet
Numéro du projet:   PCT/XXX/....
1100   Consultants internationaux   83 500
1700   Consultants nationaux   27 000
1900   Appui technique   37 620
    1910 Supervision générale (8 200)    
    1920 Supervision spécifique, UTP (1 755)    
    1930 Missions de terrain (27 165)    
    1950 Évaluation (500)    
   
Personnel
148 120
2000   Voyages officiels   10 000
3000   Contrats   30 000
4000   Frais généraux de fonctionnement (compris compte rendu final)   11 880
5000   Fournitures et matériel   3 000
6000   Équipement   64 000
7000   Frais directs de fonctionnement   20 000
8000   Formation   21 000
    TOTAL 308 000


Annexe 1.1

Mandat du consultant spécialiste de la gestion de l'eau

Le consultant spécialiste de la gestion de l'eau sera le consultant principal du projet. Il travaillera en étroite collaboration avec le Coordonnateur national du projet. Il aura comme tâche principale d'assister le Coordonnateur dans la conception, la programmation et la mise en oeuvre du projet. En particulier, il devra, en collaboration avec le Coordonnateur national, effectuer les tâches suivantes:

1. préciser les modalités de déroulement de l'analyse diagnostic;
2. proposer et mettre en place les mécanismes de concertation nécessaires au déroulement du projet; préciser les attributions de chaque partenaire du projet, et notamment du Comité technique de concertation et du CNRD;
3. élaborer les plan de travail détaillé du projet en concertation avec ses divers partenaires; préciser les tâches de chacun;
4. assister l'équipe du projet dans la synthèse et l'analyse des informations existantes concernant l'appropriation des techniques d'irrigation à la parcelle et dans la préparation du diagnostic;
5. préciser les attribution des consultants nationaux et procéder à leur sélection avec les Services techniques du Siège;
6. passer en revue les différentes techniques d'irrigation susceptibles d'être adoptées dans le cadre du projet;
7. élaborer avec le CNRD et le Bureau des techniques d'irrigation de l'OFFICE un protocole de suivi léger et opérationnel des performances de l'irrigation;
8. organiser et animer les différents ateliers et rencontres prévus dans le cadre du projet;
9. assister le consultant national agro-formateur dans l'identification et la préparation des activités de formation;
10. identifier et préciser les besoins en matériel et support didactique devant être préparé dans le cadre du projet;
11. préciser les modalités d'échange d'expériences en réseau et assister le projet dans la préparation des voyages d'étude;
12. préparer le rapport de synthèse du projet ainsi que le compte rendu final selon les procédures du PCT.

Qualifications: Agronome, sociologue ou ingénieur d'irrigation ayant une expérience d'au moins 10 ans dans la gestion participative de l'eau à la parcelle et dans l'organisation des producteurs.

Dates: Il est prévu 4 missions d'un mois chacune réparties sur la durée du projet.

Lieu d'affectation

Annexe 1.2

Mandat du consultant économiste

Le consultant économiste travaillera en étroite collaboration avec l'équipe du projet et en consultation avec les responsables de l'OFFICE du Zone du projet.

Dans le cadre de la diffusion de techniques d'irrigation économisatrices d'eau dans le périmètre pilote, le consultant sera chargé du montage financier pour le renouvellement du matériel mobile d'irrigation par les agriculteurs. Il devra en particulier analyser les différents scénarios de financement de ce matériel.

Il s'agit de proposer des scénarios de remboursement des crédits par les agriculteurs et ce en tenant compte de leur capacité de paiement.

Le consultant se basera pour ce faire sur les produits des études du système d'information et de gestion de l'Office, ainsi que sur le diagnostic de l'étude d'amélioration de l'exploitation et de la maintenance des systèmes d'irrigation et de drainage.

Qualifications: Agro-économiste spécialisé dans les problèmes de crédit d'équipement.

Dates: Deux semaines, au cours du premier trimestre 19...

Lieu d'affectation

Annexe 1.3

Mandat des consultants en techniques d'irrigation

Deux missions de courte durée sont prévues dans le cadre du projet pour des spécialistes des techniques d'irrigation. L'objectif de ces missions est de participer, avec l'équipe du projet, à l'identification et au choix des techniques qui feront l'objet de démonstrations. Les consultants, spécialisés en micro-irrigation et en aspersion:

1. visiteront le périmètre pilote et établiront un diagnostic des techniques d'irrigation qui y sont pratiquées;

2. passeront ensuite en revue les techniques proposées par les services de la recherche et apporteront leurs connaissances et leur jugement sur ces techniques, au cours de discussions avec les différents partenaires, y compris les agriculteurs;

3. participeront enfin à la planification des démonstrations et feront des recommandations quant aux protocoles de suivi technique et économique des performances des différents systèmes au cours d'un atelier de préparation des démonstrations;

4. prépareront un rapport dans lequel ils indiqueront l'ensemble de leurs recommandations relatives à l'emploi des techniques d'irrigation à démontrer dans le cadre du projet.

Qualifications: Ingénieurs d'irrigation ayant une grande expérience des techniques d'irrigation localisée et par aspersion.

Dates: Les deux missions auront lieu conjointement au moment de la phase II du projet relative au choix des techniques et à la mise en place du protocole de démonstration.

Durée: Une semaine chacun.

Lieu d'affectation.

Annexe 1.4

Mandat du consultant national agro-formateur

Le consultant national agro-formateur travaillera en étroite collaboration avec le Coordonnateur national du projet. Il sera chargé plus spécialement des aspects du projet relatifs à la formation et à l'information. En particulier, il accomplira les tâches suivantes:

1. participer à la préparation et à la mise en oeuvre du diagnostic participatif des systèmes irrigués en fournissant les éléments relatifs aux composantes économiques et sociales à couvrir et les modalités de réalisation du diagnostic concerté;

2. préparer et conduire des enquêtes rapides et participatives, en analyser les résultats afin d'élaborer les typologies de situations rencontrées en termes de contraintes et de potentialités;

3. participer à la conception et à la mise en oeuvre des démonstrations de manière à amplifier les aspects participatifs de ces exercices;

4. organiser, en collaboration avec les spécialistes techniques, le suivi et l'évaluation participative des résultats des démonstrations;

5. établir les besoins en formation des agriculteurs et des techniciens;

6. établir, en collaboration avec les spécialistes techniques, les besoins en matériel didactique pour la formation et l'information et orienter les travaux de production de ce matériel;

7. organiser et conduire les sessions de formation et le séminaire de restitution des acquis du projet.

Qualifications: Agronome ou sociologue avec au moins 10 ans d'expérience dans la formation technique des agriculteurs et techniciens, particulièrement dans le domaine de l'irrigation.

Dates: 8 mois répartis sur la durée du projet.

Lieu d'affectation.

Annexe 1.5

Mandat des missions d'appui technique

Les missions d'appui technique du projet, sont prévues au nombre de cinq, pour une durée totale de 5 semaines. Les termes de mandat en sont les suivants:

1. Première mission - Démarrage du projet

La première mission aura pour but de procéder aux activités de démarrage du projet. Elle comportera entre autres les activités suivantes:

  • passer en revue le document de projet avec l'équipe nationale;
  • visiter le site du projet et identifier les améliorations technologiques les plus appropriées;
  • visiter les institutions devant jouer un rôle dans le cadre du projet et préciser avec elles les modalités de travail;
  • préparer un programme de travail détaillé qui indique les responsabilités de chaque participant;
  • identifier les personnes ressource pour l'exécution du projet (consultants nationaux et internationaux) et préciser leurs mandats;
  • clarifier la méthodologie à mettre en place dans le cadre du projet.

Unité responsable: AGLW.

Durée: Une semaine.

Lieu d'affectation.


2. Seconde mission - Protocole d'expérimentation

La seconde mission vise à assurer la mise en place des protocoles expérimentaux qui seront suivis durant les activités du projet selon les principes de concertation et de participation souhaités. Pour cela, les activités suivantes seront entreprises:

  • analyser avec l'équipe les problèmes à traiter et les hypothèses de travail fixées par le projet et lors des premières activités;
  • passer en revue les contraintes identifiées selon leur nature et les réponses pouvant être apportées;
  • fixer les conditions d'approche participative et de réflexion conjointe avec les partenaires locaux et avec d'autres personnes ressource, au regard des objectifs poursuivis par les protocoles envisagés;
  • arrêter les protocoles proprement dits en insistant particulièrement sur les dimensions socio-humaines complémentaires aux dimensions techniques par ailleurs connues;
  • fixer les conditions d'application et d'évaluation des essais entrepris et le calendrier le plus propice au déroulement des essais et à l'exploitation des résultats;
  • entreprendre toute autre activité de son ressort de compétence, utile à l'avancement du projet.

Unité responsable: SDAR.

Durée: Une semaine

Lieu d'affectation.


3. Troisième mission - Supports de communication

La troisième mission permettra de préciser les outils de supports de communication à développer dans le cadre du projet et d'en assurer la conception et la préparation.

Au moment où les résultats des enquêtes rapides et participatives auront été analysés et où le descriptif technique des messages de sensibilisation et de formation en auront été identifiés:

  • rencontrer le sous-contractant pour la préparation du matériel didactique afin de l'orienter dans l'élaboration des messages à traiter et à produire;
  • décider du choix des supports audio-scripto-visuels les plus appropriés pour chaque type de message et en estimer les coûts de production en fonction du budget de production disponible;
  • orienter la/les personne(s) ressource du sous-contractant dans la manière de traitement de chaque support sélectionné.

Unité responsable: SDRE.

Durée: Une semaine

Lieu d'affectation.

4. Quatrième mission - Restitution et finalisation

La mission aura pour objectif d'assister l'époque du projet dans la mise au point des propositions finales issues des activités et aura lieu en fin de projet. Elle devra s'acquitter des tâches suivantes:

  • assister le projet dans la finalisation de la préparation du kit d'outils pédagogiques destiné aux agents;
  • passer en revue les supports didactiques préparés dans le cadre du projet;
  • assister le projet dans la préparation des conclusions et du rapport final;
  • discuter avec les autorités nationales et leurs partenaires au développement les résultats du projet et leurs implications futures.

La mission sera organisée en coïncidence avec le séminaire de restitution prévu dans le cadre du projet.

Unités responsables: AGLW et SDAR.

Durée: Une semaine

Lieu d'affectation.

Mandat du Coordonnateur national
(proposition)

En collaboration avec les Services de l'Office responsable de la zone du projet, les Unités concernées du Ministère de l'Agriculture, les consultants internationaux et nationaux du projet et les Services techniques et opérationnels de la FAO, le Coordonnateur national sera chargé de la coordination d'ensemble du projet. Pour ce faire, il aura plus particulièrement à accomplir les tâches suivantes pour lesquelles il sera assisté par les Services techniques et opérationnels de la FAO:

1. élaborer le programme de travail du projet, programmes les apports des différents consultants et assurer le respect du calendrier du projet; préciser et finaliser les termes de mandat des divers intervenants;
2. assurer la cohérence entre les apports des différents intervenants et leur appropriation par les équipes nationales;
3. assurer la logistique du projet, organiser les différents séminaires et voyages d'étude prévus dans le cadre du projet;
4. assister les consultants internationaux dans leur travail et leur faciliter l'accès aux informations et aux personnes ressource dans le pays;
5. contribuer au développement de la méthodologie qui doit être mise en place par le projet;
6. procéder, en collaboration avec la Représentation de la FAO, à la gestion régulière du projet et assurer le contact avec les Services techniques concernés au Siège.

Le Coordonnateur national sera responsable, avec le consultant international spécialiste de la gestion de l'eau, de la mise en forme finale de l'ensemble des rapports décrits à la section VI, ainsi que de la préparation du brouillon du compte rendu final qui sera soumis pour approbation au Siège avant sa soumission au Gouvernement.

Durée: 18 mois.

Qualifications: Ingénieur du génie rural ou agronome d'irrigation ayant au moins 10 ans d'expérience et une bonne connaissance de la problématique de la gestion de l'eau à la parcelle dans les grands périmètres du pas.

Lieu d'affectation.


Annexe 1.7

Mandat du jeune professionnel spécialiste de la gestion de l'eau à la parcelle

Le projet financera le travail d'un jeune professionnel afin que celui-ci puisse se familiariser avec la méthodologie qui sera mise en place et s'en servir par la suite dans d'autres circonstances.

Le jeune professionnel travaillera sous la direction du Coordonnateur national du projet et en collaboration avec les divers consultants et intervenants du projet. Plus particulièrement, il sera chargé des tâches suivants (qui pourront être révisées en fonction des nécessités):

1. participation à l'analyse concertée des contraintes, synthèse du contexte global, analyse documentaire rapide et élaboration concertée d'une typologie des situations rencontrées;
2. participation aux enquêtes rapides et participatives, synthèse des résultats et conception du protocole expérimental;
3. évaluation et sélection, en collaboration avec les consultants internationaux, des techniques d'irrigation susceptibles d'être appliquées dans le cadre du projet et choix des zones de démonstration;
4. conception et mise en place du système du suivi des performances du matériel d'irrigation;
5. assistance à la mise en place des équipements d'irrigation sur les parcelles de démonstration et suivi;
6. contribution à la conception et au test du système de pilotage et d'avertissement à l'irrigation dans la zone du projet;
7. participation à l'évaluation concertée des performances des techniques introduites et à la conception des référentiels technico-socio-économiques et à la préparation du kit complet des outils nécessaires aux agents de terrain pour l'introduction de techniques économisatrices en eau.

Qualifications: Jeune diplômé en agronomie, sociologie ou irrigation ayant une connaissance de base en agriculture irriguée.

Durée: 6 mois à repartir selon les besoins du projet.

Lieu d'affectation.


Annexe 2

Détails du sous-contrat pour la préparation du matériel didactique

A partir de la date de signature du sous-contrat, le sous-contractant (à identifier) assumera les responsabilités suivantes sous la supervision du Coordonnateur national du projet et l'approbation technique du Service de la vulgarisation, formation et communication (SDRE) en consultation avec les services SDAR, AGLW de la FAO:

  • analyse du descriptif technique en besoin de messages de sensibilisation et de formation identifiés par le projet à la suite des enquêtes rapides et participatives;
  • élaboration et traitement des messages en fonction des diverses audiences auxquelles ils s'adressent soit dans un but de formation, soit dans un but de sensibilisation et d'information;
  • sélection du/des support(s) scripto-audio-visuels les mieux appropriés pour diffuser lesdits messages;
  • établissement des cahiers de charges relatifs à la production des messages/supports et soumission de ceux-ci au projet pour approbation;
  • une fois l'approbation reçue, coordination et gestion des divers intervenants de production selon un calendrier fixé et une date de livraison approuvée de commun accord avec le projet.

Ce calendrier devra nécessairement inclure les étapes chronologiques indispensables à une bonne stratégie de communication, à savoir:

  • réalisation des maquettes ou pré-montages;
  • pré-testing auprès des audiences cible et vérification du contenu techniques par les personnes ressource;
  • modifications/test final et approbation du projet;
  • rédaction de Notes d'utilisation et/ou de Formation des utilisateurs pour les messages supports de vulgarisation;
  • préparation d'outils de contrôle suivi et de contrôle de l'impact.

Annexe 3


La situation du périmètre pilote retenu

Les caractéristiques physiques du périmètre d'irrigation ainsi que les conditions économiques qui ont prévalu lors de l'aménagement de ce périmètre ont conduit au choix du mode irrigation par aspersion à la demande, et ce dans le cadre d'une trame d'irrigation prévoyant un usage de la prise et du matériel mobile d'irrigation collectif.

Après une quinzaine d'années de fonctionnement, le non respect des paramètres d'irrigation par les usagers a entraîné un dysfonctionnement du système d'irrigation entravant son exploitation normale et compromettant son principe fondamental d'irrigation à la demande.

Les principales anomalies constatées affectant ce système d'irrigation se résument comme suit:

  • dégradation avancée des bornes d'irrigation et détérioration du système de comptage d'eau;
  • enlèvement et/ou détérioration des organes de régulations des bornes par les usagers (limiteurs de débit et régulateurs de pression) et non respect du nombre d'asperseurs prévu par prise;
  • enlèvement des asperseurs en vue d'irriguer par gravité dans certaines zones;
  • dépassement des durées d'arrosage en raison du non respect des fréquences de déplacement du matériel mobile d'irrigation surtout pendant la nuit;
  • détérioration du matériel mobile d'irrigation engendrant d'énormes pertes d'eau;
  • insuffisance, voir absence, de l'entretien et du renouvellement du matériel mobile d'irrigation.

Ces anomalies et insuffisances ont pour conséquences:

  • des réclamations continues des usagers pour disposer d'avantage d'eau d'irrigation;
  • une utilisation excessive de l'eau d'irrigation;
  • une remontée de la nappe phréatique ayant nécessité la mise en place d'un réseau d'assainissement non prévu initialement;
  • une insuffisance de débit et de pression chez les usagers situées en fin d'antenne, voire leur privation de l'eau d'irrigation;
  • le fonctionnement des stations de pompage d'une façon continue et en pleine charge eu égard au besoin du périmètre;
  • une forte consommation énergétique engendrant une charge importante sur le budget de l'office.

Face à cette situation, il a été procédé à l'abandon de l'irrigation à la demande et le recours au tour d'eau afin d'instaurer une certaine équité entre les usagers. Ce système de distribution entraîne une forte sollicitation des équipements qui fonctionnent dans des conditions très difficiles.

En raison de l'inexistence d'un système de comptage au niveau des bornes d'irrigation, la facturation est basée sur le recensement des superficies des cultures assolées et irriguées, de leurs besoins théoriques en eau et des volumes d'eau distribués. Ce mode de facturation ne rencontre pas nécessairement l'agrément des usagers, surtout que les agriculteurs en amont des réseaux profitent mieux de l'eau d'irrigation que ceux de l'aval à cause du non respect des paramètres d'irrigation et du dérèglement du système.

Pour répondre à un besoin d'utilisation rationnelle des ressources en eau dans le périmètre d'irrigation, et de conservation des infrastructures d'irrigation, un plan d'action de partenariat entre l'Office et ses partenaires a été élaboré et mis en oeuvre.

Selon ce plan, l'Office est chargé de:

  • réhabiliter 14 stations de pompage, le canal principal et 130 km de pistes agricoles;
  • remettre en état 3 100 bornes d'irrigation correspondant à la totalité de la superficie irriguée par aspersion (15 600 hectares);
  • promouvoir les techniques modernes d'irrigation économisatrices de l'eau;
  • améliorer les méthodes et les procédures d'exploitation et de maintenance des systèmes d'irrigation, en vue d'assurer un service de l'eau performant.

Les agriculteurs quant à eux, contribuent au processus d'amélioration de la gestion de l'irrigation par:

  • l'organisation en Associations d'irriguants (AI) qui constituent le cadre privilégié de leur participation au processus de décision avec l'Office sur tout ce qui concerne l'irrigation;
  • l'adhésion aux contrats de livraison d'eau à passer individuellement avec l'Office, pour clarifier les conditions de fourniture de l'eau, les normes d'utilisation des systèmes d'irrigation, les procédures de facturation et de recouvrement des redevances, les responsabilités en matière de maintenance et de renouvellement des équipements exploités par l'agriculteur;
  • le renouvellement du matériel d'irrigation par aspersion.

 

Annexe 4

Liste provisoire des équipements


Équipement pour l'aménagement des parcelles

· équipement d'irrigation par aspersion (1 ha);
· équipement d'irrigation localisée (2 ha).


Matériel technique et scientifique

· bancs d'essais pour les bornes;
· matériel d'essai des asperseurs;
· tensiomètres;
· fournitures pour appareils météorologiques.